Le président russe Vladimir Poutine est arrivé ce dimanche dans la métropole chinoise de Tianjin pour participer au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Cette rencontre s’annonce comme une nouvelle étape dans la consolidation d’un bloc présenté comme une alternative à l’influence occidentale.
Fondée en 2001, l’OCS regroupe aujourd’hui neuf États membres, dont la Russie, la Chine, l’Inde, le Pakistan et plusieurs pays d’Asie centrale. Son agenda s’est progressivement élargi, passant de la sécurité régionale à la coopération économique, énergétique et militaire. Le sommet de Tianjin intervient dans un contexte de tensions accrues entre la Russie et les pays occidentaux, mais aussi alors que Pékin cherche à affirmer davantage son rôle de puissance pivot dans l’ordre mondial.
Les discussions devraient mettre en avant la nécessité d’intensifier les échanges commerciaux intra-bloc, de promouvoir l’utilisation de monnaies locales dans les transactions internationales et de renforcer la coopération militaire. Selon des observateurs, l’OCS ambitionne de se poser comme un levier stratégique face aux sanctions occidentales et aux rivalités géopolitiques marquées par la guerre en Ukraine et la crise asiatique.
La présence conjointe de Poutine, Xi et Modi illustre la volonté des trois capitales d’afficher un front commun, malgré des intérêts parfois divergents. Pékin et Moscou misent sur cette plateforme pour consolider leur influence en Eurasie, tandis que New Delhi, plus prudente, cherche à maintenir son équilibre diplomatique entre Est et Ouest. Le sommet de Tianjin devrait donc être scruté de près comme un indicateur des recompositions en cours dans le paysage géopolitique mondial.
Vladimir Poutine rejoint Xi Jinping en Chine pour participer au sommet de l’OCS
