À l’approche de la rentrée scolaire, l’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC) tire à nouveau la sonnette d’alarme et interpelle le Fonds National de l’Éducation (FNE). Dans un communiqué publié sur son compte X le lundi 15 Septembre, l’organisation insiste sur la nécessité de réorienter les ressources publiques vers les véritables besoins des établissements scolaires.

L’INDDESC cite en exemple l’École nationale de Fon Melon, située à Michenot, dans la commune de Cayes-Jacmel, dont l’état de délabrement illustre la précarité dans laquelle évoluent de nombreuses institutions publiques. Bâtiments fissurés, infrastructures inadaptées, manque d’équipements pédagogiques : l’établissement peine à offrir un cadre d’apprentissage digne aux élèves de la communauté.
Pour l’organisation, cette situation reflète un problème structurel plus large. Malgré l’existence de fonds alloués au secteur, l’investissement ne parvient pas toujours à cibler les priorités urgentes, comme la réhabilitation des infrastructures scolaires en zone rurale.
« Avant de parler de réouverture des classes, il faut s’assurer que les écoles offrent des conditions minimales de sécurité et d’accueil », insiste l’INDDESC, qui appelle la directrice du FNE, Sterline Civil, à agir rapidement afin d’éviter que des milliers d’élèves ne soient contraints de reprendre les cours dans des locaux inadaptés.
Cette interpellation intervient dans un contexte où les familles, déjà fragilisées par la crise socio-économique, redoutent une rentrée difficile. Le défi est clair : sans un investissement stratégique et ciblé, la promesse d’une éducation accessible et de qualité restera lettre morte pour une grande partie de la jeunesse haïtienne.