À Paloma, dans la commune de Carrefour, un camp improvisé abrite des dizaines de familles déplacées, invisibles aux yeux des autorités. Derrière les bâches déchirées et les abris construits à la hâte avec des matériaux précaires, la survie se joue au quotidien dans des conditions alarmantes.
Femmes, hommes et enfants y affrontent la pluie sans protection, l’absence d’eau potable et le manque criant de soins de santé. Les risques d’épidémies s’accroissent, tandis que la faim et la maladie minent les plus vulnérables.


Malgré cette situation humanitaire jugée critique, aucune intervention d’envergure n’a été enregistrée. Le Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES), principal bras de l’État en matière de programmes sociaux, n’a, jusqu’ici, pas reconnu ni pris en charge l’existence de ce campement.
Pour ces familles déjà fragilisées par les violences et les déplacements forcés, l’oubli institutionnel s’ajoute à la précarité. À l’heure où les urgences sanitaires se multiplient dans le pays, le silence officiel contraste cruellement avec la détresse visible à Paloma.
Source: Jean Daniel Pierre