Le département de la justice américaine (DOJ) a annoncé l’inculpation de douze individus impliqués dans un vaste stratagème de falsification de diplômes d’infirmières. Selon le communiqué officiel, ces derniers auraient vendu des milliers de faux documents à des étudiants, leur permettant d’obtenir illégalement des licences professionnelles et d’exercer à travers les États-Unis.
Les accusés, parmi lesquels figurent des propriétaires et employés d’écoles d’infirmières basées en Floride, auraient fabriqué environ 7 300 faux diplômes et relevés de notes. Ces documents frauduleux concernaient aussi bien des titres d’infirmière autorisée (RN) que d’infirmière auxiliaire autorisée (LPN) et d’infirmière auxiliaire. Grâce à ces faux, de nombreux bénéficiaires auraient pu se présenter à l’examen national NCLEX, décrocher des licences d’État et travailler dans des établissements de santé à travers le pays.
Au moins six Haïtiens figurent parmi les douze personnes poursuivies. Parmi eux :
Herline Lochard, 46 ans, propriétaire d’une école à North Miami, qui a plaidé coupable. Elle a été condamnée à 13 mois de prison et 3 ans de liberté surveillée.
José Napoléon, 40 ans, directeur des admissions à l’Azure College de Fort Lauderdale.
Gilbert Hyppolite, 73 ans, propriétaire d’une école technique à Boca Raton.
Lemuel Pierre, 56 ans, propriétaire d’écoles dans différentes régions de Floride.
Tous les prévenus sont poursuivis pour complot en vue de commettre une fraude électronique, un crime fédéral passible d’une peine maximale de 20 ans d’emprisonnement.
Au-delà des peines encourues, c’est la sécurité des patients qui est en jeu. Car derrière ces 7 300 faux diplômes, ce sont potentiellement des milliers de malades qui ont pu confier leur vie à des « infirmières » sans véritable formation. Un scandale qui pourrait bien marquer durablement la confiance du public dans le système de santé américain.
Source: LSV média production