Ce lundi 5 mai 2025, le magnat du hip-hop Sean Combs, alias P. Diddy, comparaît devant le tribunal fédéral de Manhattan dans une affaire qui secoue les États-Unis. Accusé de trafic sexuel, de transport de personnes pour la prostitution et d’autres chefs d’inculpation, le producteur et rappeur de 55 ans est au cœur d’un scandale judiciaire parmi les plus médiatisés de l’année.
Détenu depuis huit mois après son arrestation spectaculaire à New York, Combs clame son innocence, affirmant n’avoir eu que des relations consensuelles dans le cadre d’un mode de vie « échangiste », selon son avocat, Marc Agnifilo. Les charges, qui couvrent une période de 2004 à 2024, dépeignent un système sombre orchestré par l’artiste. Au centre de l’accusation : les « freak-offs », des marathons sexuels où des femmes auraient été contraintes, sous l’emprise de drogues, à des actes avec des travailleurs du sexe, parfois sous la menace ou la violence. Ces événements, souvent filmés, auraient été « dirigés » par Combs lui-même, selon le parquet.
Le procès s’ouvre à 8 h 30 avec la sélection du jury, une étape qui pourrait s’étendre sur une semaine. Alors que l’acte d’accusation évoque des complices non identifiés, Sean Combs est, pour l’heure, le seul poursuivi. Ce face-à-face judiciaire promet de révéler les coulisses d’un empire du divertissement entaché par des allégations explosives.
