Le 14 juin 2025, Muhammad Al-Amri, considéré comme l’un des leaders les plus influents du mouvement Houthi au Yémen, a été tué dans une frappe aérienne israélienne, selon des sources relayées par CNN. Cette opération marque une nouvelle escalade dans le conflit opposant Israël aux Houthis, un groupe soutenu par l’Iran.
Al-Amri, souvent décrit comme le second homme fort des Houthis après leur chef Abdulmalik al-Houthi, jouait un rôle central dans la coordination des opérations militaires du groupe. Sa mort, survenue lors d’une attaque ciblée dans la capitale yéménite Sanaa, représente un coup dur pour le mouvement, qui contrôle une large partie du nord-ouest du Yémen.
Selon des rapports, l’attaque israélienne a visé un quartier résidentiel de Sanaa, où Al-Amri se trouvait avec d’autres responsables. Des barrages routiers ont été immédiatement mis en place par les Houthis dans la zone, et des ambulances ont été dépêchées sur les lieux. Israël n’a pas officiellement confirmé l’opération, mais des sources militaires israéliennes ont indiqué que l’attaque visait à neutraliser des figures clés des Houthis en réponse à leurs récentes attaques de missiles contre des cibles israéliennes.
Les Houthis, qui se disent solidaires des Palestiniens dans le conflit à Gaza, ont intensifié leurs attaques contre Israël depuis octobre 2023, lançant des missiles balistiques et des drones en direction de villes comme Tel-Aviv et Jaffa. Ces actions ont provoqué des ripostes israéliennes, incluant des frappes sur des infrastructures stratégiques au Yémen, comme le port de Hodeidah ou l’aéroport de Sanaa.
Un responsable houthi, Amin al-Barai, a démenti dans un premier temps que des leaders du groupe aient été touchés, qualifiant les rapports israéliens de « désinformation ». Cependant, les informations relayées par des médias internationaux confirment la mort d’Al-Amri, alimentant les spéculations sur l’impact de cette perte pour l’avenir des Houthis.
Cette frappe intervient dans un contexte régional tendu, marqué par une coopération accrue entre les Houthis et l’Iran, ainsi qu’un cessez-le-feu fragile entre les Houthis et les États-Unis, négocié récemment par l’administration Trump. Ce dernier accord n’inclut pas Israël, laissant la porte ouverte à de nouvelles confrontations.
La mort de Muhammad Al-Amri pourrait accentuer les tensions entre Israël et les groupes soutenus par l’Iran, tout en fragilisant temporairement les capacités opérationnelles des Houthis. Reste à savoir si cette opération ouvrira la voie à une intensification des hostilités ou à une tentative de désescalade dans la région.
