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L’Iran menace de cibler les bases des pays soutenant la défense d’Israël

Dans un contexte de tensions régionales exacerbées, l’Iran a émis une mise en garde sévère à l’encontre des nations qui soutiendraient Israël dans sa défense contre les frappes iraniennes. Cette déclaration intervient après une série d’attaques israéliennes d’une ampleur sans précédent sur des sites nucléaires et militaires iraniens, suivies de représailles iraniennes par des tirs de missiles balistiques sur des villes israéliennes, dont Tel-Aviv et Jérusalem.

Une escalade militaire sans précédent
Le conflit entre Israël et l’Iran a franchi un nouveau cap dans la nuit du 13 au 14 juin 2025, lorsque l’armée israélienne a lancé l’opération « Rising Lion », visant des infrastructures stratégiques iraniennes, incluant des installations nucléaires à Natanz et des bases des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC). Selon des sources israéliennes, ces frappes, menées avec des drones et des commandos du Mossad infiltrés en territoire iranien, ont tué plusieurs hauts responsables militaires et scientifiques nucléaires iraniens. En réponse, l’Iran a riposté avec des vagues de missiles balistiques, causant la mort d’au moins trois personnes en Israël et blessant des dizaines d’autres, selon les autorités israéliennes. À Téhéran, les frappes israéliennes auraient fait 78 morts, majoritairement des civils, selon l’ambassadeur iranien auprès des Nations Unies.

Dans ce climat de guerre ouverte, un haut responsable iranien a déclaré à CNN : « Tout pays qui tente de défendre le régime israélien contre les opérations iraniennes verra ses bases et positions régionales devenir de nouvelles cibles. » Cette menace, relayée par les médias d’État iraniens et des comptes officiels sur X, vise explicitement des alliés d’Israël tels que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui disposent de bases militaires dans la région.

Une menace directe aux alliés d’Israël
Les avertissements iraniens ne sont pas nouveaux. Déjà en avril 2024, Téhéran avait menacé de représailles tout pays ouvrant son espace aérien ou son territoire à des attaques israéliennes. Cependant, la déclaration de ce 14 juin marque une intensification du ton, alors que les États-Unis ont confirmé avoir aidé Israël à intercepter des missiles iraniens lors des dernières attaques. Des destroyers de la marine américaine et des systèmes de défense antiaérienne Patriot et THAAD ont été déployés pour contrer les projectiles iraniens, selon des responsables américains.

Le Royaume-Uni, bien que n’ayant pas participé directement aux récentes opérations de défense, craint des représailles contre son ambassade à Téhéran, tandis que la France a réaffirmé son soutien à la sécurité d’Israël tout en appelant à la retenue pour éviter une escalade régionale. Le président français Emmanuel Macron a déclaré que les forces françaises au Moyen-Orient sont prêtes à protéger leurs partenaires, mais ne participeront pas à des attaques contre l’Iran.

Réactions internationales et risques d’escalade
La communauté internationale observe avec inquiétude cette spirale de violences. La Russie, alliée de l’Iran, a averti qu’un « conflit à grande échelle » est possible, tandis que le président Vladimir Poutine s’est entretenu avec son homologue américain Donald Trump pour proposer une médiation. Cependant, les pourparlers indirects entre les États-Unis et l’Iran, prévus à Oman, ont été annulés après les frappes israéliennes.

La Chine, tout en condamnant les violations de la souveraineté iranienne par Israël, a appelé à la désescalade, tandis que le Canada et les États-Unis ont évacué leurs ambassades à Téhéran par précaution. L’Union européenne, par la voix de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a réaffirmé le droit d’Israël à se défendre tout en appelant à la retenue.

Un conflit aux ramifications régionales
Cette nouvelle confrontation ravive les craintes d’un conflit régional plus large, alors que les alliés traditionnels de l’Iran, comme le Hezbollah libanais et les Houthis yéménites, semblent affaiblis. Le Hezbollah, décimé par des attaques israéliennes antérieures, est resté relativement silencieux, tandis que les Houthis ont condamné les frappes israéliennes tout en affirmant le droit de l’Iran à se défendre.

L’Iran, de son côté, a fermé son espace aérien « jusqu’à nouvel ordre » et a promis de poursuivre ses frappes, baptisées « Honest Promise 3 », si Israël continue ses attaques. Le guide suprême Ali Khamenei a assuré que la réponse iranienne « ne sera pas à demi-mesure ».

Perspectives incertaines
Alors que les sirènes d’alerte retentissent à Téhéran et à Tel-Aviv, le monde retient son souffle face à la menace d’un embrasement régional. Les frappes israéliennes, visant à empêcher l’Iran d’atteindre une capacité nucléaire militaire, ont ouvert une boîte de Pandore, avec des conséquences imprévisibles pour la stabilité du Moyen-Orient. La menace iranienne contre les bases des alliés d’Israël pourrait redessiner les alliances régionales et entraîner des puissances étrangères dans un conflit qu’elles cherchent à éviter.

Pour l’heure, les deux belligérants semblent engagés dans une escalade militaire où chaque action entraîne une riposte plus violente. Les prochaines heures seront cruciales pour déterminer si la diplomatie peut reprendre le dessus ou si le Moyen-Orient s’enfonce dans un conflit à grande échelle.

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