Une vague de violence a secoué la ville de Lascahobas, située dans le département du Centre, ce jeudi matin, alors que des membres de la coalition criminelle « Viv Ansanm » ont lancé une attaque brutale, plongeant la population dans un climat de peur et de chaos. Cette incursion, marquée par des tirs nourris et des actes de vandalisme, a non seulement perturbé la vie quotidienne des habitants, mais a également entraîné l’interruption brutale des examens officiels de la 9e année fondamentale, forçant élèves et résidents à fuir pour leur sécurité.
Selon des témoignages relayés sur les réseaux sociaux, les habitants de Lascahobas ont été pris de court par l’arrivée des gangs armés. « La population est en panique, tout le monde court dans toutes les directions », a rapporté un compte local sur X, décrivant une scène de désarroi généralisé. Des élèves, en pleine passation des examens, ont été contraints d’abandonner leurs salles de classe, tandis qu’une voiture de police aurait été incendiée, exacerbant le sentiment d’insécurité face à l’absence apparente de forces de l’ordre dans la ville. Un appel urgent au secours a été lancé à la Police Nationale d’Haïti (PNH), soulignant l’inaction des autorités locales face à cette nouvelle offensive.
Les habitants de Lascahobas, déjà éprouvés par la précarité économique et les déplacements forcés, se retrouvent désormais confrontés à une menace directe. « Nous vivons dans la peur constante. Personne ne vient nous protéger », a confié un résident anonyme à un média local. Les affrontements entre les gangs et les agents de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP) à Devarrieux, près de Lascahobas, ont également été signalés, ajoutant à l’instabilité dans la région.
Alors que la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya, lutte pour contenir l’expansion des gangs, les efforts des forces de sécurité haïtiennes restent insuffisants face à l’arsenal et à l’organisation des groupes armés. Cette attaque à Lascahobas met en lumière l’urgence d’une réponse coordonnée pour rétablir l’ordre et protéger les civils, alors que le pays se prépare à des élections prévues d’ici novembre 2025 sous une pression internationale croissante.
Pour l’heure, les autorités locales n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’ampleur des dégâts ou d’éventuelles victimes. Les habitants de Lascahobas, eux, continuent de vivre dans l’angoisse, espérant une intervention rapide pour ramener la paix dans leur ville.
