Ce 7 août 2025 tournera une autre page dans la vie politique du pays. Laurent Saint-Cyr, figure influente du milieu des affaires, prendra la tête du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) pour une durée de six mois. Il succède à Fritz Alphonse Jean dans le cadre de la présidence tournante instaurée par cette instance collégiale chargée de diriger Haïti jusqu’aux élections générales prévues avant le 7 février 2026.
Président de la Chambre de commerce américaine en Haïti et dirigeant d’une compagnie d’assurance locale, Laurent Saint-Cyr est l’un des représentants les plus en vue du secteur privé haïtien. Son arrivée à la tête du CPT intervient alors qu’un autre acteur du monde des affaires, Alix Didier Fils-Aimé, occupe le poste de Premier ministre depuis novembre 2024.
Cette double présence du secteur privé à la tête de l’exécutif alimente les débats. Certains observateurs s’inquiètent de possibles conflits d’intérêts, craignant que les décisions politiques ne servent prioritairement les intérêts économiques d’une élite restreinte, au détriment de l’intérêt public.
Le Conseil Présidentiel de Transition est notamment chargé de restaurer la sécurité, de préparer un référendum constitutionnel et d’organiser les prochaines élections. Mais plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer un climat encore peu favorable à un processus électoral transparent et crédible.
Alors que les gangs armées continuent de faire la loi, le conseil présidentiel de transition avance à grand vers la fin de son mandat sans réaliser sa mission.