Deux hommes ont été fouettés en public, mardi 26 août 2025, à Banda Aceh, capitale de la province indonésienne d’Aceh, après avoir été jugés coupables d’avoir eu des relations homosexuelles. Chacun a reçu 76 coups de rotin. Aceh est la seule région du pays où la charia est appliquée de manière stricte. Les relations homosexuelles y sont interdites, contrairement au reste de l’Indonésie.
Les deux condamnés figuraient parmi un groupe de dix personnes punies ce jour-là pour divers délits présumés. La flagellation s’est déroulée dans un parc devant une petite foule, a rapporté un journaliste de l’AFP présent sur place.
Leur peine initiale de 80 coups a été réduite de quatre, correspondant aux quatre mois passés en détention. Selon la police islamique locale, les deux hommes avaient été arrêtés en avril, après avoir été surpris dans des toilettes publiques du même parc par un passant qui les avait signalés aux autorités.
Cette sanction a suscité de vives réactions d’organisations de défense des droits humains. Amnesty International a dénoncé un « châtiment cruel et inhumain », rappelant que la criminalisation des relations homosexuelles et l’usage des châtiments corporels sont incompatibles avec une société « juste et humaine ». Malgré ces critiques, la flagellation reste soutenue par une partie importante de la population d’Aceh.
