
Le président français Emmanuel Macron et son épouse, Brigitte Macron, ont déposé une plainte pour diffamation aux États-Unis contre l’influenceuse et podcasteuse américaine Candace Owens. Cette action en justice, déposée mercredi devant la Cour supérieure du Delaware, fait suite à des allégations répétées de la part de l’influenceuse conservatrice, qui a affirmé à plusieurs reprises que Brigitte Macron serait née homme.
Une campagne de diffamation persistante
Selon la plainte de 218 pages, qui comprend 22 chefs d’accusation, Candace Owens aurait orchestré une « campagne mondiale d’humiliation » contre le couple présidentiel français. Depuis mars 2024, l’influenceuse, forte de ses 6,9 millions de followers sur X et 4,5 millions d’abonnés sur YouTube, a diffusé des théories conspirationnistes, notamment via une série de huit épisodes intitulée « Becoming Brigitte ». Dans ces vidéos, elle prétend que Brigitte Macron, âgée de 72 ans, serait née sous le nom de Jean-Michel Trogneux – le nom de son frère aîné – et aurait changé de genre.
Une affaire qui dépasse les frontières
Cette affaire n’est pas la première tentative de Brigitte Macron pour contrer ces rumeurs. En 2021, des allégations similaires avaient émergé en France, propagées par deux femmes, Amandine Roy et Natacha Rey, dans une vidéo YouTube. En septembre 2024, un tribunal français avait initialement condamné ces dernières à payer 8 000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron et 5 000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux. Cependant, cette décision a été annulée en appel en juillet 2025, et l’affaire est désormais portée devant la Cour de cassation, la plus haute juridiction française.
La réponse de Candace Owens
Candace Owens, connue pour ses prises de position controversées, n’a pas tardé à réagir. Dans une déclaration publiée mercredi, son porte-parole a dénoncé une « tentative d’intimidation » de la part d’un « gouvernement étranger » visant à « attaquer les droits du premier amendement d’une journaliste indépendante américaine ». Owens a également abordé l’affaire lors d’une diffusion en direct sur YouTube, qualifiant la plainte de « stratégie de relations publiques désespérée » et refusant de retirer ses allégations. « Je ne me tairai pas », a-t-elle affirmé, tout en diffusant un extrait du film « Gladiator » pour galvaniser son audience.
Alors que le procès se prépare aux États-Unis, les Macron ont exprimé leur espoir que cette action en justice « rétablisse la vérité » et mette fin à ce qu’ils décrivent comme une « campagne de diffamation ». De son côté, Candace Owens semble déterminée à maintenir sa position, promettant de défendre ses déclarations devant les tribunaux.