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Donald Trump bloque un plan israélien d’assassinat du guide suprême iranien

Le président américain Donald Trump a opposé son veto à un projet israélien visant à assassiner le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, ces derniers jours, selon un rapport de l’agence Reuters citant deux responsables américains. Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et l’Iran, marquées par des échanges d’attaques aériennes et des frappes israéliennes visant les installations nucléaires iraniennes.

D’après les sources citées par Reuters, les autorités israéliennes ont informé leurs homologues américains d’une opportunité d’éliminer l’ayatollah Khamenei, figure centrale du pouvoir en Iran. Cependant, le président Trump a rejeté cette proposition, estimant qu’une telle action risquerait d’enflammer le conflit et de déstabiliser davantage la région. Cette position reflète la volonté de l’administration Trump d’éviter une escalade militaire incontrôlable, tout en poursuivant des efforts diplomatiques pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien.

Un contexte de guerre ouverte
Le veto de Trump intervient alors que les hostilités entre Israël et l’Iran ont atteint un niveau critique. Vendredi dernier, Israël a lancé l’opération « Lion rugissant », ciblant ce qu’il qualifie d’installations nucléaires iraniennes. Ces frappes ont provoqué la mort d’au moins 60 personnes, dont 29 enfants, à Téhéran, selon des rapports de l’agence indienne India Today. En représailles, l’Iran a lancé des missiles sur Jérusalem et Tel-Aviv, causant des pertes civiles et des dégâts matériels importants, d’après Reuters.

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a publiquement minimisé les informations concernant un veto américain. Interrogé sur Fox News, il a déclaré : « Il y a tellement de rapports faux sur des conversations qui n’ont jamais eu lieu, je ne vais pas m’y attarder. » Il a toutefois réaffirmé qu’Israël « fera ce qu’il doit faire » pour garantir sa sécurité, laissant planer une ambiguïté sur les intentions futures de son gouvernement. Un conseiller de Netanyahu, Omer Dostri, a qualifié les informations de Reuters de « fausses », tandis qu’un haut responsable de la sécurité israélienne a affirmé qu’Israël « n’a pas besoin de l’approbation des États-Unis » pour agir.

Une tentative de désescalade par Trump ?
Plus tôt dans la journée de dimanche, Donald Trump a appelé Israël et l’Iran à « conclure un accord », soulignant que ses efforts diplomatiques ont déjà permis de résoudre plusieurs conflits internationaux. « Nous sommes très proches d’Israël, leur principal allié, mais nous voyons une possibilité de paix », a-t-il déclaré à Reuters. Cette rhétorique contraste avec les mises en garde adressées à Téhéran, Trump ayant averti que toute attaque contre des intérêts américains entraînerait une réponse ferme.

Selon des analystes, le veto de Trump pourrait être motivé par une stratégie visant à maintenir un équilibre fragile. « Tuer Khamenei pourrait soit renverser le régime iranien, soit provoquer l’émergence d’un leader encore plus radical, accélérant la course à l’arme nucléaire », a expliqué un responsable américain cité par Yahoo News. La Maison-Blanche semble également soucieuse de préserver les chances d’un retour à la table des négociations nucléaires, bien que celles-ci aient été compromises par les récentes frappes israéliennes.

Réactions internationales et incertitudes
L’Iran, de son côté, a promis une « réponse dévastatrice » aux attaques israéliennes, selon des déclarations rapportées par CNN. L’ayatollah Khamenei, qui a accusé Israël d’avoir initié une guerre, a assuré que son pays ne tolérerait pas des « attaques sans conséquences ». Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé détenir des « preuves solides » d’un soutien américain aux opérations israéliennes, une accusation qui complique davantage les relations entre Washington et Téhéran.

Les alliés des États-Unis ont exprimé des positions divergentes. Certains républicains, soutenant l’offensive israélienne, estiment que les frappes sont nécessaires pour freiner les ambitions nucléaires de l’Iran. À l’inverse, des démocrates comme le sénateur Tim Kaine ont critiqué l’attaque israélienne, arguant qu’elle sabote les efforts diplomatiques prévus ce week-end entre les États-Unis et l’Iran, selon The Guardian.

Une région au bord du gouffre
Alors que les frappes israéliennes se poursuivent, visant notamment des dépôts de carburant et un avion de ravitaillement à l’aéroport de Mashhad, à 1 500 miles d’Israël, la communauté internationale retient son souffle. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré l’Iran en violation de ses obligations de non-prolifération pour la première fois en près de 20 ans, augmentant la pression sur toutes les parties impliquées.

Le veto de Trump sur l’assassinat de Khamenei pourrait-il ouvrir une fenêtre pour la désescalade ? Ou marque-t-il simplement une pause dans une confrontation qui semble inexorable ? Pour l’heure, la région reste sur le fil du rasoir, avec des implications potentiellement explosives pour le Moyen-Orient et au-delà.

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