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Crise humanitaire en Haïti : l’INDDESC presse l’État à agir face à l’effondrement socio-économique

Face à l’aggravation dramatique de la situation humanitaire et à l’effondrement des structures socio-économiques en Haïti, l’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC) tire la sonnette d’alarme. Dans une déclaration ferme, l’organisation dénonce l’inaction persistante de l’État haïtien et le silence complice des élites face à une crise multiforme qui ne cesse de s’approfondir.


Les chiffres dressent un constat accablant : plus d’un million de déplacés internes, des centaines d’écoles fermées, un système de santé en ruine, une économie exsangue et des milliers de familles livrées à elles-mêmes. Pour l’INDDESC, ces indicateurs ne sont pas que statistiques – ils traduisent une détresse humaine profonde, des vies bouleversées et une société en miettes, submergée par une insécurité généralisée que ni l’État ni les institutions ne parviennent à contenir.

Dans ce contexte, l’organisation souligne l’isolement croissant de la jeunesse haïtienne, livrée à elle-même, sans encadrement ni alternatives. « Que propose l’État à ces enfants et adolescents qui refusent encore de céder à la violence ? », s’interroge l’INDDESC, qui déplore l’absence totale de politiques publiques de soutien, d’accès à l’éducation ou de structures de protection.

L’organisme rappelle que le mutisme des autorités constitue non seulement une défaillance morale, mais aussi une violation flagrante des obligations internationales d’Haïti en matière de droits économiques, sociaux et culturels, notamment au regard du Pacte international relatif aux DESC et du Protocole de San Salvador.

Dans cette optique, l’INDDESC formule trois revendications principales :

1. La création d’un Fonds national pour les victimes de l’insécurité, destiné à indemniser les pertes humaines et matérielles subies par les populations affectées ;


2. La mise en place d’une politique de mémoire, de réparation et de justice sociale, afin de reconnaître la souffrance des victimes et préserver leur dignité ;


3. La protection active de la jeunesse en résistance, à travers des programmes éducatifs, psychosociaux, de réinsertion et de développement communautaire.



« Chaque jour d’inaction équivaut à une complicité silencieuse », alerte l’organisation, pour qui seule une réponse urgente, structurée et éthique permettra de redonner espoir à une population en quête de justice, de sécurité et de dignité.

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