Le microchimérisme fœtal, un phénomène aussi intrigant qu’étonnant, désigne la persistance de cellules fœtales dans l’organisme maternel bien après la grossesse.
Durant la gestation, des cellules du fœtus traversent la barrière placentaire pour s’installer dans le sang ou les tissus de la mère, où elles peuvent perdurer pendant des décennies.
Dans une étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences « Male fetal progenitor cells persist in maternal blood for as long as 27 years postpartum », Diana W. Bianchi, une généticienne américaine et son équipe ont démontré que des cellules fœtales mâles pouvaient persister dans le sang maternel jusqu’à 27 ans après l’accouchement.
Ces cellules souches fœtales peuvent s’installer dans divers organes comme le cœur, le cerveau ou le foie, et jouer un rôle clé dans la réparation des tissus endommagés. Cette empreinte biologique durable pourrait même offrir une protection contre certaines maladies.
Ce transfert, qui peut également se produire en sens inverse avec des cellules maternelles détectées chez l’enfant, révèle une connexion biologique hors du commun.
