Cinq cardinaux africains figurent parmi les personnalités clés du conclave qui s’ouvre ce mercredi 7 mai au Vatican pour désigner le prochain pape. Ils représentent différentes branches de l’Église, des très conservatrices aux réformistes. Certains sont même cités comme de possibles successeurs de François.
Fridolin Ambongo
né 1960 à Boto, dans la province du Nord-Ubangi.Fils d’un travailleur dans des plantations d’hévéas, il étudie d’abord la théologique, puis s’engage dans l’ordre religieux des Capucins.Connu pour son franc-parler, l’archevêque de Kinshasa a pour sujets de prédilection la justice sociale, la lutte contre la pauvreté et contre la corruption, ou encore la défense de la démocratie

Stephen Brislin
D’ascendance irlandaise et écossaise, Stephen Brislin est le seul des deux cardinaux sud-africains à pouvoir voter au conclave, l’autre, Wilfrid Fox Napier, étant atteint par la limite d’âge de 80 ans. À 68 ans, Stephen Brislin est devenu archevêque de Johannesburg au début de l’année après avoir été celui du Cap pendant près de 15 ans. Élevé au rang de cardinal en 2023, il révèle à cette occasion sa personnalité modeste aux Sud-Africains. « Je ne réalisais pas que le pape connaissait mon nom », avait-il notamment réagi à l’époque.

Dieudonné Nzapalainga
Ce fils de cultivateurs pauvres, né à Bangassou, ville située au sud-est de la République centrafricaine (RCA), est devenu l’une des figures incontournables de la réconciliation en RCA et un exemple de paix dans le monde, souligne notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu. Issu d’une famille modeste, Dieudonné Nzapalainga a découvert la foi chrétienne grâce à un père spiritain. Ordonné prêtre en 1998, il est nommé évêque par le pape Benoît XVI en 2012.

Robert Sarah
Parmi les cardinaux africains faisant figure de personnages-clé lors du conclave, le Guinéen Robert Sarah, fait cardinal en 2010 par le pape Benoît XVI, est le chef de file de la branche la plus conservatrice de l’Église. Il s’est rendu célèbre il y a dix ans avec son ouvrage Dieu ou rien, un livre d’entretiens traduit dans le monde entier et vendu à plus de 300 000 exemplaires, rapporte notre correspondant à Conakry, Tangi Bihan.

Peter Turkson
Le cardinal Peter Turkson est un défenseur convaincu de la non-violence. En 2016, il disait par exemple « préférer la juste paix à la guerre juste », rappelle notre correspondant à Accra, Victor Cariou. Une conviction que l’homme d’Église de 76 ans a portée pendant près d’une décennie à la tête du conseil pontifical Justice et paix. C’est d’ailleurs lui que le pape François choisit d’envoyer dans un Soudan du Sud en proie à la guerre civile, pour assurer une médiation.
